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Le «Jardin des disparus» est un lieu consacré à la mémoire et érigé en l’honneur des victimes de la disparition forcée dans le monde. Quelqu’un est «disparu» lorsqu’il est privé de liberté par des agents de l’Etat, ou par des personnes agissant avec son assentiment, et que les autorités nient sa détention et dissimulent son sort. Ce fléau sévit encore aujourd’hui, dans de nombreux pays, tous continents confondus.

Créée le 4 février 2000 à l’initiative d’une quinzaine d’associations de résidents genevois venant de pays frappés par la disparition forcée, l’Association Jardin des Disparus a inauguré le 7 octobre de cette même année, avec le soutien de la Commune de Meyrin, le Jardin des Disparus, un lieu de mémoire, en l’honneur des personnes disparues. Un lieu de recueillement pour les familles du monde entier qui ne peuvent ni pleurer leur mort ni fleurir une tombe au cimetière.

La présence à Genève des instances des droits de l’homme des Nations Unies implique la présence chaque année de nombreuses ONG de familles de disparus, et ce lieu leur est aussi destiné.

Le Jardin des disparus se situe au parc de la ferme de la Golette, (angle rue de la Golette, promenade du Bois-Clair) à Meyrin.

Six arbres ont été plantés, représentant chaque continent et le sixième les Droits humains, et une stèle a été érigée avec le texte : « En mémoire de toutes les personnes disparues, nous demandons VERITE ET JUSTICE »

Lieu de mémoire et de rencontre

Au cours de ces années, le Jardin des Disparus a accueilli des célébrations diverses, organisées avec les associations de familles de disparus de tous les continents. Des associations s’y retrouvent pour commémorer des évènements douloureux liés à leur histoire : les chiliens ou les argentins pour l’anniversaire des coups d’état, les Rwandais pour l’anniversaire du génocide, les Bosniaques pour celui du massacre de Srebrenica. C’est l’occasion de se retrouver, se recueillir, se réconforter et garder l’espoir.

Lieu de réflexion et d’échange

L’association Jardin des Disparus se veut aussi un lieu de réflexion et d’échanges en organisant par exemple en octobre 2003 une journée de discussion avec le psychiatre Jean Claude Mettraux qui nous a permis d’échanger le vécu et l’expérience des personnes frappées par ce fléau, au cours d’un débat intense et riche en émotion au cours duquel certains se sont exprimés pour la première fois.

Lieu d’information et d’action

Un des buts de l’association étant de faire connaître largement la problématique de la disparition forcée, nous participons chaque fois que cela est possible à des séances d’information sur le sujet. Nous avons été invités à des rencontres au sein de l’ONU et diverses ONG, et organisés des manifestations et colloques.

Et dernièrement notre travail pour soutenir l’adoption de la Convention Internationale pour la Protection de toutes les personnes contre la Disparition forcée.

 

Un film «Un Jardin des disparus» d’une durée de 30mn, qui relate l’historique du Jardin depuis sa création avec l’apport de nombreuses archives et témoignages, est disponible à toute personne et organisation qui souhaiterait le visionner. Voir notre rubrique «Film de présentation»